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Le travail grandit le français

Pas de quoi crier victoire, loin de là, mais des motifs d’espoir : c’est ce qui ressort à la lecture des chiffres de deux études récentes présentées dans le quotidien Les Echos du jour.

Deux études qui feront date

Les Echos du 31 juillet 2013

Les Echos du 31 juillet 2013

On le dit fainéant et arc-bouté sur la défense de ses acquis en refusant de voir que, du fait de la mondialisation, les pays occidentaux peinent dorénavant à procurer à leurs populations les moyens de gagner leur vie par… le travail. Or d’après le ministère du travail, le salarié français à temps complet travaille toujours plus, depuis et malgré la décrue brutale et systémique imposée par la loi de 1998. Ainsi les cadres au forfait-jour déclarent travailler 44,1 heures par semaine, en augmentation de 3,8% en durée annuelle au cours des 8 dernières années.

De son côté, un autre établissement de notre grande et belle administration, l’INSEE, s’est intéressé à la taille du Français et de la Française moyenne. Pour l’homme de base, celle-ci s’élève à 1,75m et pour la femme à 1,63m, soit une augmentation de près de 3 cm pour chacun des deux sexes depuis 1990. Tendance non sexiste (ouf!), avérée et linéairement corrélée avec l’espérance de vie puisque nous prenons environ un centimètre et 2,5 ans par décennie : nos aïeux en 1880 mesuraient 1,65m et vivaient moins de 50 ans.

Le travail c’est la santé
En mettant en perspective ces deux études, pourquoi ne pas se poser la question s’il y a une relation de cause à effet ? « Le travail c´est la santé. » chantait Henri Salvador. Et de poursuivre ainsi : « Rien faire c´est la conserver. Les prisonniers du boulot n’ font pas de vieux os. ». Pas si sûr ! Et si le travail faisait grandir ? Et vivre plus longtemps ?

Pour valider cette assertion révolutionnaire, allant à l’encontre de certaines idées reçues (et pas seulement syndicales), inversons la proposition pour voir si sa réversibilité est également valide : plus on est grand plus on travaille.

Il se trouve que cette hypothèse est confirmée par Marie Muzard dans son ouvrage « Ces grands singes qui nous dirigent » : « Dans toutes les espèces, les mâles alpha sont plus imposants que les autres.[..] Les chefs primates ont en commun une tendance à l’hyperactivité: la plupart des dirigeants n’aiment pas arriver les derniers au bureau ou en repartir les premiers… il faut qu’ils s’affichent en permanence dans le mouvement, y compris quand le commun des mortels est au repos. »

Ainsi comme pour toute bonne théorie, celle-ci s’auto-renforce : plus on travaille plus on est grand et plus on est grand plus on travaille. CQFD !

Une nouvelle dimension pour la valeur travail
On connaissait déjà l’importance du travail pour se positionner et gravir la pyramide d’Abraham Maslow. On découvre ici l’impact sur notre physionomie. Le message est clair et l’urgence évidente à l’heure où nos gouvernants se creusent la tête pour justifier l’augmentation de la durée de cotisation et la baisse corrélée mais inavouable des pensions du fait des carrières chaotiques (dans le privé). D’autant que depuis 2007, les statistiques de Pôle Emploi montrent que le chômage chez les plus de 50 ans a cru de 100% (touchant plus d’un million de personnes) quand il n’a augmenté « seulement que » de 50% pour les moins de 25 ans.

Rappelons pour conclure que l’Allemand moyen mesure 3 centimètres de plus et le Néerlandais type toise 5 centimètres plus haut que le Français. On sait dorénavant à quoi s’en tenir (et comment s’en sortir) que cela soit en termes de compétition sportive ou économique… Le changement c’est maintenant!

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